• 6 - Le plan

     

         Arrivée en ville, je décidais d’aller dans un bar, pour oublier tout ce qu’il venait de se passer. Celui où j’allais assez régulièrement était “BlackBox”, les propriétaires étaient assez sympa, et ils avaient l’esprit conviviale. La devanture était très simple mais attirante en même temps, peinte en noir, avec, au dessus de l’entrée, les lettres au contour blanc du nom de cet endroit.

    Je m’assis à une table, et la serveuse, Sophia, me demanda : “Un diabolo menthe ?”

    La blonde avait mis un chemisier bleu claire, de la même couleur que ses yeux et un short noir, par dessus elle avait un tablier blanc, tout simple.

    “-oui, s’il te plaît”

    Et elle s'exécuta.

    En attendant, j’observais les personnes assisent aux autres tables.

    Tout au fond, autour du billard, quatre vieux se disputent la victoire. Si je dois les décrirent, je dirais que ce sont des vieux, avec des cheveux de vieux, une barbe de vieux et des habits de vieux. Les seules choses qui les différencient sont la couleur de leurs yeux et la taille de leur nez. Sinon pour moi c’est exactement les même.

    Sur leur droite, assise à une table à l’écart, une femme d’une quarantaine d’années parlait seule, ou peu être à son verre, j’hésite. De là où je j’étais, je n’arrivais pas à distinguer la couleur de ses yeux, mais je voyais très bien qu’elle ne savait pas du tout accorder les couleurs de ses vêtements. Comment dire, un gilet jaune et une jupe longue bordeaux… Heu… C’est pas vraiment tip-top.

    Les dernières personnes présentent étaient un petit groupe de jeunes, entre 10 et 12 ans je pense. Complètement inintéressant.

    Sophia m’apportait ma boisson quelques minutes plus tard.

    Cette ambiance me rassurais, même si les gamins n’arrêtaient pas de gueuler, et je commençais à penser que ce qui s’était passé dans ma cuisine et dans mon jardin n’avait été qu’un simple cauchemars éveillé ou à une illusion dû à la fatigue.

    Je sortis mon téléphone de la poche de mon jean et après l’avoir déverouillé, j’appuyais inconsciemment sur mon navigateur et tapais sans m’en rendre compte “se débarrasser d’un esprit”.

    La plupart des résultats qui sortaient m’ont tous dit la même chose : pour les esprits vengeurs, il fallait exhumer le corps de la personne qui nous hante, l’asperger d'essence et de sel et cramer le tout. Tout ça sans se faire butter avant. Trop facile…

    Je finis mon diabolo à ne vitesse impréssionante, le paya, et partis en quête d’une pelle et d’un bidon d’essence.

    Le premier magasin de bricolage dans lequel je suis allé avait soit des pelles trop grande donc trop lourde pour mes petits bras, soit trop petite pour creuser un trou de     1 mètre sur 2 en peu de temps. Le deuxième, “BricoLand”, possédait assez de pelles pour alimenter tout le pays, et j’y trouvais forcement mon bonheur. La pelle que j’avais choisis d’acheter n’était pas la plus belle mais elle était légère et le manche était verni de façon à ce que personne ne se prenne d’échardes.

    Il ne me manquait plus que le bidon d’essence. Et après avoir parcourus toute la ville, et trouvé la station qui faisait les meilleurs prix, je me suis rendus compte que je n’avais pas pris de bidons à remplir. (La grosse boulette qu’il ne faut pas faire quand on a pas de temps à perdre, c’est sûrement celle là.) Je repartis donc chercher un bidon assez grand.

     

    Après avoir tout trouvé, il devait être au environs de 12h30 et il fallait encore que je repasse chez moi, que je prenne du sel et des allumettes, sans me faire tuer par mes meubles. Ensuite il fallait que j’aille au cimetière, que je retrouve la tombe de Maryline parmi les nombreuses autres, et que je crame ses os. C’est pas gagné.

     

         Ma vielle clio 2 m’attendais patiemment sur le petit parking d’une dizaine de place à coté de la station essence. J’aimais trop cette voiture, confortable et pratique à la fois. L’odeur qui s’en dégageait quand j’ai ouvert la porte et le petit sapin vert accroché à mon rétroviseur par un brin de ficelle rouge me rappelaient de garder mon calme, de déstresser à fond et de respirer un bond coup. Le chemin de retour vers ma petite maison me parut bien plus court grâce à ça.

     

    Après avoir récupéré ce qu’il me manquait et avoir faillit me prendre un vase dans la gueule, je me mis en route pour le cimetière.

    En voiture, il fallait 5 minutes pour y aller, mais cela me paru une éternité, j’avais hâte de me débarrasser de ça.

    Lorsque je sortie de la voiture, il faisait nuit noir. “Non, impossible. Il était 14h y a deux minutes !”

    À ma montre, une magnifique imitation en toc, il était 23h18.

    “Putain de merde ! C’est quoi ça ? Je vais péter un câble putain…”

    Mine de rien, j’ai dit deux fois “putain” et sa fait du bien de le crier un bon coup. Mais je ne comprenais toujours pas ce qu’il se passait.


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