• 7 - Fin

    Voulant en finir le plus vite possible, j’ouvris le coffre de ma bagniole, qui coinçait un peu, et pris le sac dans lequel j’avais balancé tout l’équipement dont j’avais besoin. Mais je doit avouer que je n’ai pas prévu de lampe torche et que la faible luminosité de cette nuit de pleine lune va me rendre la tache encore plus difficile.

     

         L’entrée du cimetière était une grande arche en vieille pierre pleine de mousse et un petit chemin étroit y menait. Au point le plus haut on pouvait distinguer un dessin, mais je n’arrivais pas à voir ce qu’il représentait, il faisait trop sombre.

    Mon gros sac sur le dos, j’avançais prudemment sur le sentier pour éviter de mettre le pied dans un trou ou de trébucher sur une pierre. Pas besoin de lampe pour voir qu’ici, les ronces envahissent le sol, les murs, les tombes, … Tout.

    Au fur et à mesure que j’avançais, trouver un chemin devenait de plus en plus difficile. Je n’arrivais pas à trouver “sa” sépulture, et ça m'énervait profondément.

    Je marchais de tombe en tombe, manquant de me casser la figure à chacun de mes pas. Je trouvais des Maryline, des Stuart, mais aucune Maryline Stuart. C’est incroyable, au XVII, tu vas dans une ville, tu cris Maryline, y en a 20 qui se retournent. Mais WTF ?!

     

         Les yeux plissés, j’avançais toujours plus profondément dans l’ossuaire. Comment est-ce que j’arrivais à la trouver si facilement en étant endormis ? Cette question me trottait dans la tête depuis bien trop longtemps maintenant.

    Le silence qui régnait autour de moi était pesant, lourd, mais surtout très flippant. Je m’attendais à sursauter à tout moment, voyant un visage monstrueux apparaître devant le mien. Mais rien. Et c’était encore pire.

     

         Je trouve enfin la tombe que j’ai mis 30 minutes à trouver.

    J’ai sortis ma pelle et commençais à creuser. Sa à l’air vachement plus simple à la télé quand même.

    À coté de moi, le petit tas de terre grandissait de plus en plus au fur et à mesure ou je creusais. Je geste était devenu tellement répétitif que je n’ordonnais même plus à mes bras de le faire, puisque il s’en sortaient très bien tous seuls.

    Le sol de ce cimetière était très sec, presque sableux, et ne contenait ni vers de terre ni autres lombrics ou insectes du genre. Juste de la terre et des pierres. Mais ça ne me rendait pas forcement la tâche facile.

     

         Les os de la sacrifiée retrouvaient enfin l’air libre, mais sa n’allait pas durer longtemps. Je vidais le bidon d’essence dans le trou, en veillant à bien recouvrir tous les ossements, et recouvrais le tout de sel “La Baleine”. En sortant mon paquet d’allumette de mon gros cabas, un sentiment étrange m’envahis. Ce n’était pas de la peur ou du doute, non, c’était de l’incompréhension.

    “C’est trop simple…” pensais-je.

    Et j’avais raison. Derrière moi, une ombre me surveillait. Il ne me fallut pas longtemps pour le reconnaître, celle de mon cauchemar, Maryline.

    Cette ombre commençait à se rapprocher de moi, de plus en plus vite.

    Elle était plus grande que dans mon souvenir, et bien plus effrayante aussi. On pouvait lui deviner deux grand yeux monstrueux qui vous transpercent l’esprit et une bouche large, grande ouverte, d’où plusieurs rangées de dents toutes plus aiguisées le unes que les autres me regardaient de travers.

    Après avoir finis de contempler cette monstruosité qui voulait sûrement me tuer, je décidais de sortir une allumette et de la gratter contre le coté du paquet pour l’allumer.

    Il était 23h59, l’esprit vengeur de la jeune femme voulait me mettre les tripes à l’air, et cette putain d’allumette ne voulais pas s’allumer !

    “Allez, allez, allez, …”

    J’ai beau gratter l’allumette contre le paquet, cette satanée brindille refuse de prendre feu. Et l’ombre se rapprochait toujours plus.

    “Putain je vais crever comme une pauvre merde !”

    L’ombre n’est plus qu’à quelques petits mètres maintenant.

    “Non non non non non !!”

    Le paquet se vidait et toujours pas feu. À mes pieds, une vingtaine d’allumettes qui n’ont jamais voulu s’allumer jonchent le sol.

    Soudain, la flamme tant attendu apparu.

    Que le Saint Chat bénisse ce moment où une fine lueur d’espoir envahit mon corps. Ce sentiment possédait le pouvoir de réchauffer, d’apaiser. À ce moment, j’étais bien, sereine. C’était comme si rien ne pouvait m’arriver. Je me sentais puissante, je pouvais vaincre le monde entier d’une simple pichenette.

    Mais malheureusement c’était déjà trop tard, L’esprit de Maryline m’englouti. J'eus le temps de voir mon allumette tomber, puis plus rien. Rien du tout.

    Je suis peu être morte. Ou peu être pas. Je ne sais pas. Je ne sais plus.


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